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Comment choisir un atelier d’écriture qui me correspond ? (2/2)

PluMe MasterMind atelier d'écriture

 Vous hésitez encore à vous inscrire dans un atelier d’écriture, mais êtes à deux doigts de le faire. Pour autant, vous habitez en région parisienne et vous ne savez pas lequel choisir ? Voici un petit guide en 10 points pour vous permettre de faire un choix éclairé. Voici la seconde et dernière partie de notre article (voir la première partie).

6/ J’ai envie d’écrire mais je ne lis pas beaucoup. Est-ce que c’est gênant pour l’atelier d’écriture ?

La lecture fait partie intégrante du processus d’écriture. Pourquoi ?

Pour pouvoir se situer, mais aussi pour pouvoir comprendre comment font les autres auteurs pour raconter une histoire, la lecture est nécessaire. Lorsqu’on apprend à écrire, elle acquiert d’ailleurs un statut un peu différent par rapport à auparavant : on finit par rechercher, presque malgré nous, la manière dont l’auteur a structuré son récit, la manière dont il crée un univers, un effet de sens, un personnage…

Un bon atelier d’écriture doit donner des pistes de lecture et proposer des jalons en histoire littéraire, afin que les participants puissent enrichir leur point de vue et découvrir de nouveaux horizons. Cela fait partie intégrante de l’atelier. Ensuite, comme au restaurant chinois, on choisit ce que l’on préfère et on laisse le reste… 🙂

On croit souvent que tout a été dit, tout a été écrit. C’est faux. Aujourd’hui encore, plusieurs romans d’amour sont parus : a-t-on tout écrit sur l’amour ? Idem pour les romans policiers, historiques, de mœurs, sur la seconde guerre mondiale ou l’immigration : le sujet seul n’est pas au centre du débat, c’est la manière de le raconter et la vision du monde qui le porte qui sont fondamentaux. La lecture peut éclairer cet angle avec profit.

7/ Un atelier d’écriture, c’est pour les dames âgées en retraite, non ? Je ne trouve pas cela très exaltant…

Qui pourrait penser que les nouveaux auteurs sont tous des dames à la retraite ?…

En fait, tout dépend de l’horaire que l’on choisit. Il est évident qu’un mardi après-midi, les personnes actives ou qui ne sont pas free lances auront du mal à venir à l’atelier, et que la population concernée sera donc celle qui a du temps plus facilement aménageable devant elle. Pour les personnes actives, il existe l’atelier du soir.

Bien évidemment, les ateliers d’écriture sont ouverts à tous les âges, à tous les sexes, à toutes les catégories sociales, à tous les niveaux.

Le seul dénominateur commun entre les participants doit être une motivation pour progresser. La vraie richesse d’un groupe se situe d’ailleurs dans sa diversité, qui favorise les échanges de points de vue originaux. Chaque expérience étant unique, le partage n’en est que plus intéressant.

8/ Est-ce que les participants à l’atelier d’écriture ne sont pas trop « autocentrés » ?

Bien sûr, il existe des ateliers où on ne fait que parler de soi. Mais il en existe d’autres qui permettent de réfléchir à l’écriture littéraire, et donc à l’écriture de fiction. Ainsi, chez PluMe, on peut apprendre à dépasser la simple autobiographie pour faire de l’autofiction ou du roman, et donc à dépasser une simple réflexion sur soi. En littérature, l’objectif est d’avoir un point de vue sur le monde et de savoir le transmettre. Dès lors, souvent, la fiction est plus efficace que le simple fait de relater la « vérité », historique ou non, ou que de se relater soi-même.

Un atelier d’écriture littéraire évoque nécessairement cette problématique passionnante au demeurant, en montrant que la littérature du témoignage reste, quoi qu’il en soit, de la littérature et donc de la fiction. Dès lors, cela désactive d’une manière pratiquement automatique toute propension à l' »autocentrage » des participants. En l’occurrence, PluMe n’est non plus en rien un cabinet de psychanalyse, d’autres sont infiniment plus qualifiés pour cela…

Raconter une histoire, c’est mettre en jeu un imaginaire, un univers, une vision du monde tout en s’exonérant de tout aspect moral. Raconter une histoire, c’est autant dévoiler que voiler… On voit bien que l’enjeu dépasse le je. Raconter met en place un processus où l’autre est au centre, l’autre étant lecteur. Cette prise de conscience est toujours un nouvel horizon d’exploration à creuser.

9/ En atelier d’écriture, n’y a-t-il pas certains gourous, et certaines manières de penser obligatoires comme des « écoles » de pensée ?

Il faut admettre que certains ateliers d’écriture sont conçus selon une certaine façon de considérer l’écriture, et que sortir de ces sentiers est parfois difficile car cela remet en cause le programme de progression prévu.

Nous pensons au contraire qu’un atelier d’écriture doit s’adapter au besoin des participants et donc, entre autre, à leur manière d’écrire, à leur objectif, à leur personnalité et à leur rythme. L’animateur doit donc toujours rester à l’écoute et s’adapter.

Chez PluMe, nous ne proposons jamais une séance identique à une autre. Nous souhaitons que les participants passent par certains jalons méthodologiques, par certaines prises de conscience aussi, mais si tous les chemins mènent à Rome, il existe aussi une quantité impressionnante de manières pour arriver à ces jalons.

Nous proposons, au début, certains exercices et même, pour chaque nouveau participant, trois heures de coaching éditorial hors du groupe, afin que tous les participants aient le même bagage technique concernant ce qu’est une narration. Mais une fois ces prérequis abordés, chacun en fait ce qu’il veut. L’objectif, c’est de rester soi-même et de progresser selon sa personnalité. L’animateur doit donc tout faire pour préserver cette personnalité.

Chez PluMe, la méthode utilisée est inédite : elle est issue d’années d’expérience de l’animateur. Elle tire ses ferments théoriques du structuralisme (Greimas), de l’anthropologie de l’imaginaire (Durand), de la sémiotique (Barthes), de la narratologie (Genette, Bakhtine) et de la méthodologie critique (Tadié). Mais elle est totalement adaptée à chacun, n’utilise pas de jargon et reste extrêmement progressive.

Par contre, elle permet à tous de savoir comment aller au bout d’un projet d’écriture, quel qu’il soit.

10/ Dans le fond, peut-on vraiment maîtriser l’écriture ? Est-ce que tout ceci n’est pas un peu un leurre ?…

Maîtriser l’écriture avec de la méthode est possible. Maîtriser une vision du monde en apprenant à mener un récit est également possible. Progresser en acquérant un style de plus en plus solide et fluide est là aussi possible.

Par contre, il faut savoir que comme pour tout art, écrire demande du temps, de l’énergie, du travail. Et même, surtout, de la disponibilité d’esprit. Hélas, la figure de l’auteur divinement inspiré écrivant un roman parfait en quatre jours et cinq nuits est une image d’Épinal, un mythe qui n’existe pas. Malheureusement, pour arriver à un roman parachevé ou à une nouvelle conforme à son attente, il n’y a pas d’autre solution que de travailler.

Ceci paraît étrange, mais en fait pas tant que cela : qui croirait que pour devenir peintre, concertiste, chanteur, photographe, il ne faut pas travailler ? Qui serait convaincu que pour devenir excellent nageur, judoka émérite, coureur de marathon, il ne faut pas s’entraîner ?

L’écriture, c’est autant un art qu’un artisanat. Elle ne coûte pas cher, seulement le prix d’un cahier et d’un stylo. Elle peut être pratiquée n’importe quand, n’importe où. Elle est très accessible. Mais elle est aussi fort exigeante et demande de la rigueur et de la patience. Ceci n’est en rien opposé à prendre du plaisir en écrivant, tout au contraire.

Mais c’est ici que l’atelier d’écriture ne doit pas vous mentir. Ce n’est pas en écrivant trois haïkus par semaine en atelier que vous progresserez. A notre sens, l’atelier d’écriture, par son rythme et sa régularité, provoque une dynamique pour que vous puissiez écrire chez vous, durant la semaine. L’atelier d’écriture vous montre comment faire, par où commencer, par quelles étapes passer. Il vous aide en vous donnant des conseils personnalisés et partagés sur toutes les phases du parcours, allant de la réflexion de départ jusqu’à la relecture finale. Il peut même vous montrer, ensuite, comment convaincre un éditeur.

L’atelier d’écriture est donc moins un lieu d’écriture qu’un lieu pour et sur l’écriture.

Un roman, cela demande parfois six mois, parfois deux ans, parfois plus avant d’être achevé. L’atelier vous aidera vraiment, profondément, et suivra votre démarche dans le partage et l’émulation. Mais la règle du jeu se résumera de toute manière à trois mots : travail, patience, plaisir.

Il est à craindre que tout atelier qui vous ferait miroiter autre chose serait un leurre. Un atelier d’écriture littéraire ne peut pas vous promettre monts et merveilles, ni déclarer qu’en vous faisant faire des jeux de mots deux heures par semaine, vous deviendrez écrivain. Un atelier d’écriture vous doit plutôt des jalons, des chemins possibles, des prises de conscience et des méthodes dans toutes les étapes de votre trajet scriptural.

Il doit être capable de vous assurer d’une chose : dans votre démarche, il sera là pour vous le temps qu’il faudra.

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  1. […] Vous hésitez encore à vous inscrire dans un atelier d’écriture, mais êtes à deux doigts de le faire. Pour autant, vous habitez en région parisienne et vous ne savez pas lequel choisir ? Voici un petit guide en 10 points pour vous permettre de faire un choix éclairé. Voici la première partie de notre article (la suite ici). […]

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