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J.-K. Rowling, la sorcière de l’édition – 1/3

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Il y a parfois, dans le monde éditorial, des histoires magiques, voire diaboliques. C’est le cas pour cette Anglaise encore inconnue il y a vingt ans, J.-K. Rowling, pour qui la vie a basculé en 1997. Un certain Harry Potter ne tardera pas à la rendre milliardaire. Comment cette auteure de fantasy en est-elle arrivée là ? Voici quelques éléments d’explication sur la saga Harry Potter (article 1/3).

Fille d’une Française et d’un Anglais qui se rencontrent à l’âge de dix-huit ans, J.-K. Rowling, Joanne de son vrai prénom, naît en 1965. Elle passe son enfance avec sa petite sœur dans la banlieue de Bristol, jouant souvent dans l’épicerie des grands-parents paternels. Elle y rencontre des petits camarades de jeu qui se nomment Potter !…. Elle avouera plus tard préférer ce nom au sien.

J.-K. Rowling : l’écriture dès le berceau

J.-K. Rowling possède très tôt des dispositions pour l’écriture. Elle rédige son premier conte à l’âge de six ans. En cette période d’école qu’elle juge heureuse, le directeur Alfred Dunn sera une grande source d’inspiration pour le personnage de Dumbledore.

La famille déménage lorsque Joanne a neuf ans à la campagne, près de l’immense forêt de Dean. Les deux sœurs se retrouvent dans une vieille école qui ne leur plaît pas du tout. Joanne passe pour la laide brillante, tandis qu’on pardonne tout à sa jolie petite sœur Di.

Lorsqu’elle est adolescente, Joanne a un encore un physique ingrat, entre sa myopie et ses taches de rousseur. Elle découvre Shakespeare (Hermione est dans Le Conte d’hiver) et rencontre Sean Harris qui devient son meilleur ami. Elle lui livre sa volonté de devenir écrivain. Elle s’inspirera de lui pour son personnage Ron Weasley.

Elle raconte à son entourage de longs récits issus de sa fertile imagination. Elle s’inspire notamment de ses professeurs pour créer ses personnages et se passionne pour l’étude des langues, notamment l’anglais, l’allemand et le français. Elle apprend aussi la sclérose en plaques de sa mère.

En 1983, J.-K. Rowling souhaite s’inscrire à Oxford, mais son dossier ne passe pas à cause de la mauvaise réputation de son école. Elle s’inscrit donc à l’université d’Exeter où elle étudie le français et la littérature antique sans trop de conviction, n’étant pas enchantée par la perspective de secrétariat bilingue que souhaitent pour elle ses parents. Elle assiste aux cours par éclipses, préférant raconter des histoires à ses amis. Elle se passionne pour le théâtre où elle se montre beaucoup plus assidue. Elle découvre également les livres de Tolkien, grande référence en matière d’heroic fantasy.

J.-K. Rowling : entre imaginaire et précarité

L’esprit ailleurs, J.-K. Rowling oublie de s’inscrire à certains examens, dont la littérature antique qu’elle abandonne de facto. Elle fait un séjour à Paris qui sera un bon souvenir pour perfectionner son français, et n’obtiendra finalement qu’un petit diplôme.

En 1990, lors d’un voyage en train entre Manchester et Londres, l’idée d’Harry Potter et d’une école de sorciers lui saute à l’esprit. Elle imagine de nombreuses situations et crée en quelques instants certains personnages, même si elle n’a même pas un stylo et du papier sur elle.

Sa mère décède le 30 décembre 1990 lorsque l’écriture d’Harry Potter est juste commencée. La situation familiale est alors très complexe.

Joanne décide de prendre ses distances et part pour Porto, au Portugal, afin d’y enseigner l’anglais à mi-temps. Cela lui laisse la possibilité d’écrire, notamment tous les matins au café Majestic. Elle y peaufine les sentiments de ses personnages et y précise son histoire.

En 1992, elle se marie avec le journaliste Jorge Arantes et a une fille un an plus tard, Jessica. Mais après de nombreuses disputes, Joanne est jetée hors de son foyer par son mari. En 1995, elle divorce et retourne en Angleterre chez sa sœur à Edimbourg. Elle vit dans la précarité, grâce aux aides sociales. Elle part vite de chez Di pour ne pas être un fardeau, et fait une dépression. Elle trouve un petit appartement à Leith, en Ecosse, en ressentant de la honte pour sa situation et faisant tout pour préserver sa fille des foudres de son ex-mari. Son ami de lycée Sean Harris lui prête de l’argent.

J.-K. Rowling : le refus de nombreux éditeurs

Joanne reprend l’enseignement à temps plein, ce qui l’oblige à écrire plus vite son premier roman pour ne pas l’abandonner. Elle écrit jour et nuit, à la terrasse des cafés comme l’Elephant House et le Nicolson’s d’Edimbourg, les promenades jusqu’au café étant la meilleure manière d’endormir sa fille. Elle tape ses chapitres sur une vieille machine à écrire.

J.-K. Rowling, Harry Potter, première édition, un ouvrage vendu près de 20000$ aux enchères aujourd'hui

J.-K. Rowling, Harry Potter, première édition, un ouvrage vendu près de 20000$ aux enchères aujourd’hui

Le manuscrit achevé, elle envoie les trois premiers chapitres à un agent qui les lui retourne immédiatement. Un second, Christopher Little, se montre intéressé, mais une dizaine d’éditeurs refuse le manuscrit jusqu’à ce que Barry Cunningham de chez Bloomsbury Publishing, influencé par sa fille qui a adoré l’histoire, publie Harry Potter le 30 juin 1997. Comme la cible de vente est composée de jeunes garçons, on conseille à Joanne de publier sous le nom de ‘J.-K. Rowling’ et de ne pas préciser qu’elle est une femme !…

Joanne devient professeur de français à Leith entre-temps. 1000 exemplaires d’Harry Potter sont édités, dont 500 réservés aux bibliothèques.

La suite… au prochain épisode, ici : Harry Potter : quelques clefs – 2/3

En savoir plus sur J.-K. Rowling

2 Comments

  1. […] Potter, c’est ce petit sorcier de la fameuse saga de J.-K. Rowling  qui a rendu son auteur milliardaire. Bien sûr, ceci ne s’est pas fait du jour au […]

  2. […] nos premier et second volets, nous avons vu qu’Harry Potter, succès éditorial planétaire et sans […]

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